Poésie classique de la Chine et du Japon  

 

cǎi  cueillir, extraire, (clé 165)
lián  lotus
qǔ / qū  musique, air, [chants] / courbe
ruò  si, sembler
yē / yé  (Jésus) / (doute)
 ruisseau
páng  bord, autre
 femme, (clé 38)
xiào  rire, sourire, ridiculiser
 séparer, distancer
héhuā  fleur de lotus
gòng  partager, ensemble, au total
rén  homme, (clé 9)
 langue
 soleil, jour, (clé 72)
zhào  éclairer, refléter, photographier, photo, permis, comprendre, vers, selon
xīn  nouveau, Xinjiang
zhuāng  se parer, trousseau
shuǐ  eau, (clé 85)
 fond, fin, dessous
míng  clair, brillant, suivant, Ming (dynastie: 1368-1644)
fēng  vent, (clé 182)
piāo  flotter, tourbillonner
xiāng  parfum, parfumé, savoureux, (clé 186)
mèi  manche
kōngzhōng  aérien, en l'air, dans les airs
 soulever, lever, action, entreprendre, citer, entier
àn  rivage, côte, rive
shàng  sur, monter, partir pour, précédent
shéi / shuí  qui
jiā  maison, ménage, foyer, famille, domestique [entreprise, bâtisse], école, spécialiste, expert
yóu  nager, voyager
 (fonte)
láng  jeune homme, (patronyme)
sān  trois
 cinq
yìng  se refléter, se réfléchir
chuí  pendre, suspendre
yáng  peuplier, (patronyme)
 pourpre, violet
 hennir, enroué
 entrer dans, adhérer, (clé 11)
luò / là / lào  descendre, tomber, être chargé de / laisser, oublier
huā  fleur, multicolore, coton, dépenser
 aller
jiàn  voir, rencontrer, (clé 147)
 celui-ci, ici
kōng / kòng  vide, ciel, air, en vain / loisir, libre
duàn  se rompre, juger
cháng  intestin

李白 . 采莲曲
Li Bai . Sur les bords du Ruoye

若耶溪旁采莲女。
笑隔荷花共人语。
日照新妆水底明。
风飘香袂空中举。
岸上谁家游冶郎。
三三五五映垂杨。
紫骝嘶入落花去。
见此踟蹰空断肠。


Sur les bords du Ruoye, les jeunes filles cueillent la fleur du nénuphar.
Des touffes de fleurs et de feuilles les séparent; elles rient et, sans se voir, échangent de gais propos:
Un brillant soleil reflète au fond de l’eau leurs coquettes parures;
Le vent, qui se parfume dans leurs manches, en soulève le tissu léger.

Mais quels sont ces beaux jeunes gens qui se promènent sur la rive?
Trois par trois, cinq par cinq, ils apparaissent entre les saules pleureurs.
Tout à coup le cheval de l’un d’eux hennit et s’éloigne, en foulant aux pieds les fleurs tombées.
Ce que voyant, l’une des jeunes filles semble interdite, se trouble, et laisse percer l’agitation de son cœur.

(Traduction de Hervey-Saint-Denys)

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